7 novembre 2025

Ce texte constitue une synthèse non technique de l’analyse complète réalisée par l’Institut des Réviseurs d’Entreprises. L’article intégral, plus détaillé et technique, est disponible via le lien suivant :  Enseignements tirés de la première vague CSRD : que révèlent les rapports d’assurance limitée.

Introduction 

En 2025, les grandes entreprises belges ont publié pour la première fois leurs rapports de durabilité selon la directive européenne CSRD. 

L’Institut des Réviseurs d’Entreprises (IRE) a analysé 41 rapports d’assurance limitée émis par des réviseurs d’entreprises sur les déclarations ou rapports de durabilité afin d’évaluer comment ces nouvelles obligations ont été appliquées en pratique et de dégager les premières tendances observées sur le terrain. 

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Ce qu’on a voulu déterminer 

L’IRE a voulu comprendre : 

  • comment les rapports d’assurance émis par les réviseurs d’entreprises sur les déclarations de durabilité sont structurés et formulés ; 
  • si les conclusions des réviseurs d’entreprises étaient positives ou comportaient des réserves ; 
  • et la façon dont les réviseurs d’entreprises ont abordé certains points sensibles dans leurs rapports, comme la formulations des conclusions émises, les observations formulées ou la mention des limites des informations vérifiées. 

 

Principaux constats 

Des conclusions globalement standard, c’est à dire positives 

Sur 41 rapports des réviseurs d’entreprises, seulement 3 ont repris une conclusion non-standard : 

  • 1 rapport avec une conclusion négative, c-à-d que des anomalies significatives ou un non-respect des exigences ont été constatés et que, dans son ensemble, l’information en matière de durabilité n’était pas fiable ou conforme : dans ce cas, l’entreprise n’avait pas finalisé son analyse de double matérialité ou n’avait pas suivi les règles européennes de reporting. 
  • 2 rapports avec réserve, c-à-d que des limites ou anomalies ponctuelles ont été relevées, mais pas assez matérielles pour remettre en cause l’ensemble du rapport de durabilité : souvent à cause de données manquantes pour certaines filiales ou la non-reprise des acquisitions de l’année en cours. 

En résumé : la grande majorité des déclarations ou rapports de durabilité ont été jugés conformes . 

 

Des observations ponctuelles 

Dans 4 rapports d’assurance, les réviseurs d’entreprises ont attiré l’attention sur des points spécifiques, par exemple : 

  • des incertitudes dans le calcul des émissions de CO₂ (scope 3) ;  
  • des différences entre les données de 2024 et celles de l’année de base ; 
  • ou la complexité liée à la structure du groupe avec différentes filiales et sociétés liées opérant dans différents secteurs.

 

Qui vérifie quoi ? 

Dans presque tous les cas, le même réviseur d’entreprises s’est occupé à la fois : 

  • du rapport financier, et 
  • du rapport de durabilité.  

Cela garantit une meilleure cohérence entre les deux types d’informations. 

 

En résumé 

Les entreprises belges ont bien entamé la transition vers la CSRD.  

Les réviseurs d’entreprises ont appliqué de manière cohérente les nouveaux modèles de rapport d’assurance limitée proposés par l’IRE.  

Seuls quelques cas isolés ont présenté des conclusions non-standard, souvent liées à des ajustements techniques encore en cours. 

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