13 novembre 2025

Aujourd’hui, le Parlement européen a approuvé en séance plénière un allègement radical des obligations liées au reporting de durabilité (CSRD) et au devoir de vigilance (CSDDD). Le mandat de négociation a été adopté par 382 voix pour, 249 contre et 13 abstentions.

Reporting de durabilité : réservé aux grandes entreprises

Seules les sociétés comptant en moyenne plus de 1.750 employés et réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 450 millions € seraient tenues de publier des informations sociales et environnementales, ainsi que d’appliquer la taxonomie européenne (EUT). Cela signifie que plus de 90 % des entreprises ne seront plus concernées par la CSRD et l'EUT. Les normes seront simplifiées : moins de details qualitatifs, et le reporting sectoriel deviendra volontaire. Les PME seront protégées contre les demandes d'informations supplémentaires émanant de partenaires plus importants qui restent soumis à la CSRD.

Devoir de vigilance : obligations limitées aux très grandes entreprises

Ces exigences ne s’appliqueront qu’aux entreprises de plus de 5.000 salariés et 1,5 milliard € de chiffre d’affaires. Elles devront adopter une approche fondée sur les risques pour identifier leurs impacts négatifs, sans solliciter systématiquement leurs partenaires plus petits. L’obligation d’établir un plan de transition conforme à l’Accord de Paris disparaît. Les sanctions seront nationales et les victimes devront être intégralement indemnisées.

Le Parlement souhaite également créer un portail numérique gratuit avec modèles et directives pour toutes les obligations de reporting de l’UE.

Prochaine étape

Ouverture de la trilogue (négociations entre le PE, la Commission et le Conseil) le 18 novembre, pour finaliser la législation européenne d’ici fin 2025.

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